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Philosophie

Le difficile métier de parents

Le difficile métier de parents

“Laisse-le pleurer”“Mets-le au coin”“Tu vas en faire un capricieux...”

Quand on devient parent, on subit souvent une avalanche de conseils (qu’on n’a généralement pas demandés !). Malheureusement, ces conseils sont rarement adaptés et très souvent contradictoires. Cela commence dès la maternité. Il faut allaiter / il ne faut pas allaiter, il ne faut pas de tétine, il faut lui donner un biberon… Et quand le bébé commence à manifester des signes de frustration, chacun y va de son avis sur cet enfant qui “a du caractère” et sur ses parents qui ne savent pas s’y prendre et qui vont rater son éducation. Cela dure… jusqu’à l’adolescence ! 

Je crois qu’avant tout, chacun fait comme il peut et qu’il ne sert à rien de culpabiliser les parents qui sont déjà bien épuisés par les challenges qu’offre la vie de famille ! Je n’aime pas trop, au fond, les termes d’éducation “positive” “bienveillante”, comme si les parents qui ne la pratiquaient pas étaient « malveillants », comme s’ils voulaient du mal à leurs enfants. Sauf cas de maltraitance, tous les parents sont bien intentionnés et veulent le meilleur pour leurs enfants.  Le terme positif ne concerne pas l’intention des parents, mais plutôt le regard posé sur le comportements des enfants.

Les objectifs de l'éducation positive

A court terme, les parents qui pratiquent l’écoute active, la recherche de solutions, l’accueil des émotions, voient très souvent les tempêtes émotionnelles de leurs enfants diminuer. L’éducation positive vise aussi à mettre de la bonne humeur dans la maison ! Il est plus agréable de demander à son enfant “Qu’est-ce qu’on fait avant de manger?” ou de faire un jeu pour ranger les jouets plutôt que de donner des ordres. Un des objectifs de l’éducation positive est l’autonomie des enfants. Pour eux- mêmes bien sûr ! Mais qu’il est pratique aussi, avouons-le, d’avoir un enfant qui s’habille tout seul, fait son cartable, sa valise… Quel temps gagné !

A moyen terme, les parents qui pratiquent l’éducation dite “positive” ou parentalité positive espèrent que leurs enfants seront des adolescents autonomes, confiants, créatifs. Ils espèrent que ces enfants, ayant eu l’habitude d’être écoutés, auront suffisamment confiance en leurs parents pour se confier à eux lorsqu’ils affronteront des difficultés. Ils espèrent que leurs enfants, habitués à considérer les erreurs comme des opportunités d’apprentissage, seront des élèves solides, capables d’encaisser les échecs. 

A long terme, ils espèrent que leurs enfants deviendront des adultes capables d’empathie, des adultes ouverts aux autres, capables de régler les conflits de façon non violente et de coopérer avec ceux qui les entourent plutôt que d’entrer dans des luttes de pouvoir.

Des objectifs différents
Une éducation sans punition

Une éducation sans punition

L’éducation positive, c’est éduquer sans punition ni menace, ce qui ne signifie pas sans réaction ! Eviter la menace, l’humiliation, la punition n’empêche pas d‘être ferme. Il ne faut pas confondre éducation positive et laxisme. Je ne dis pas que la punition est inefficace, mais je crois qu’elle abîme la relation entre éducateurs et enfants. Je ne souhaite pas que mes enfants m’obéissent parce qu’ils me craignent, qu’ils soient “sages” parce qu’ils ont peur de mes réactions. Je souhaite qu’ils apprennent à bien se comporter parce que cela leur paraît important, logique, parce qu’ils aiment faire attention aux autres et à leur environnement. Je veux aussi que ce qu’ils apprennent à faire chez moi soit durable et reproductible partout. Pour cela je ne renonce pas aux règles. L’éducation positive n’est pas celle du renoncement, bien au contraire. J’enseigne depuis douze ans et je n’ai jamais eu à mettre d’heure de colle ou autre punition et pourtant je suis une enseignante très respectée. J’ai appris à faire respecter les règles de façon bienveillante et douce. C’est ce que je souhaite transmettre dans mes accompagnements parentaux et mes formations.

Un éducateur, une éducatrice informé.e en vaut deux !

Un éducateur, une éducatrice informé.e en vaut deux !

Plus on en sait sur les enfants, plus on est compréhensif à leur égard et plus les liens que l’on tisse avec eux sont forts. Il y a à peine 50 ans, les bébés étaient opérés sans anesthésie. On pensait qu’ils ne ressentaient pas la douleur. Heureusement, les connaissances sur les bébés et les enfants en général ont beaucoup évolué ! Nombreux sont ceux qui ont observé et étudié les comportements et le développement des tout-petits. Les médecins, pédiatres, psychologues, sociologues, chercheurs nous ont permis de poser un regard différent sur l’enfance. Ils nous éclairent aujourd’hui sur les besoins des enfants, leur développement psychomoteur, leurs émotions.

Nous comprenons maintenant le lien entre la bienveillance éducative et l’apprentissage des compétences socio-émotionnelles. Grâce à la théorie de l’attachement développée par John Bowlby et Mary Ainsworth par exemple, nous avons compris que ce n’est pas parce qu’un bébé sera beaucoup “dans les bras” de ses parents qu’il deviendra un tyran capricieux ! Au contraire, c’est le fait de pouvoir revenir dans les bras rassurants de ses parents qui permet au bébé d’avoir le courage d’aller explorer son environnement.

Il y a quelques années, quand  un papi, une mamie, une tante vous disait “Ne le prends pas trop dans les bras, il va devenir capricieux”, vous pouviez douter, être déstabilisé.e. Aujourd’hui, vous pouvez vous appuyer sur nombre de spécialistes qui ont étudié les bébés et les enfants. Vous pouvez garder votre bébé au chaud contre vous sans angoisse. On sait aussi que les enfants ont besoin de beaucoup de temps pour apprendre à gérer leurs émotions. Les tempêtes émotionnelles de nos petits ne sont pas anormales au contraire. Vous pouvez donc vous détendre au supermarché quand votre enfant se roule par terre pour avoir un paquet de bonbons. La dame ou le monsieur peuvent bien vous regarder de travers, il y a de fortes chances pour que, eux aussi, se soient roulés par terre de frustration à 3 ans !

Les ouvrages, sites internet, vidéos qui circulent aujourd’hui sur les enfants et leur développement sont très nombreux mais tout le monde n’a pas le temps de lire et de synthétiser toutes ces informations.  L’objectif principal d’Happy Nanny est donc de simplifier et de transmettre ces informations pour permettre aux parents, aux éducateurs, aux enseignants de poser un regard bienveillant et compréhensif sur les enfants.

Des informations et des solutions

Catherine Gueguen, commence son livre Lettre à un jeune Parent par “Vous avez beaucoup de chance d‘être parent aujourd’hui !”. C’est vrai car nous avons une tonne d‘informations scientifiques sur le développement psychomoteur des enfants. Cela dit, quand votre bébé tout doux devient cette créature avide de découvertes qui va mettre les mains dans la terre de vos plantes, tirer la nappe, jeter son assiette, vider les bouteilles de shampoing, vous avez beau savoir que cela fait partie de son stade de développement, vous n’en êtes pas moins complètement démuni.

Le deuxième objectif d’Happy Nanny est donc d’apporter des solutions concrètes et pratiques aux éducateurs/éducatrices. Oui, c’est “normal” qu’il/elle se roule par terre quand il/elle est frustré.e, mais selon ce que vous allez faire, les choses peuvent prendre une ampleur considérable, se répéter systématiquement ou bien se régler en quelques minutes et se répéter de moins en moins souvent. Malheureusement, nos réflexes instinctifs ne sont pas toujours les bons. 8h15, vous avez demandé dix fois doucement à votre enfant de mettre son manteau, il continue de jouer et d’ignorer votre demande.

Paniqué.e par l’heure qui avance, vous criez et vous finissez parfois par lui mettre son manteau de force, vous avez même été tenté.e de le menacer de le laisser à la maison et de partir sans lui. Vous sentez bien que c’est absurde, mais votre cerveau n’a pas d’autres solutions en stock. Que ce soit dans les formations ou les accompagnements personnels, l’objectif d‘Happy Nanny est de vous apporter un réservoir d’idées pour avoir d’autres réflexes que les cris, la menace ou la contrainte physique.

Des informations et des solutions
Gagner du temps

Gagner du temps

On reproche souvent à l’éducation positive d’être chronophage. Je dis toujours aux parents qu’ils vont en effet devoir consacrer du temps à l’apprentissage de l’autonomie ou à l’écoute des émotions. Mais c’est ponctuel et ce temps-là sera vraiment gagné pour la suite. Imaginons des parents qui se débattent tous les matins avec leurs enfants pour qu’ils se préparent avant l’école. Tous les matins, la même guerre se répète. “Habille-toi !” “ C’est bientôt l’heure du départ” “Tu ne vas pas avoir le temps de petit déjeuner ” “Mets tes chaussures !” “Mets ton manteau !”. “Tu n’as toujours pas mis ton manteau ?”

En général, ce genre de scène se termine par des parents à bout de nerfs qui hurlent et empoignent leurs enfants pour les faire monter au plus vite dans la voiture. Les enfants sont en larmes, les parents excédés et déçus. Ce départ, contrarié, au travail et à l’école peut se répéter invariablement… pendant très longtemps !  Ne vaut-il pas mieux consacrer quelques semaines à ce “problème du matin” ? Prendre le temps de trouver des solutions ? De s’entraîner ? Et avoir ensuite des départs sereins ?! 

Le droit d’être en colère

Il y a beaucoup de malentendus au sujet de l’éducation positive. On entend que les parents ne peuvent pas se mettre en colère, ne doivent pas exprimer leur frustration. Cette idée crée une énorme culpabilité. “J’étais en colère devant mon enfant, je n’aurais pas dû !”. L’éducation positive ne préconise surtout pas de retenir ses émotions. Bien au contraire ! C’est tout l’apprentissage que l’on veut transmettre à nos enfants. L’éducation positive nous apprend à exprimer nos colères de manière positive, c’est là toute la différence. Votre enfant vous jette son manteau à la figure parce qu’il ne veut pas le ranger. Réagir de façon positive, ce n’est pas retenir son choc, ce n’est pas ravaler sa colère. C’est l’exprimer de manière non violente, sans agresser en retour. C’est apprendre justement à nos enfants que nos émotions peuvent “sortir” sans dommages collatéraux. 

Le droit d’être en colère

Resserrer les liens

Je veux aussi permettre aux adultes de poser un regard plus doux, plus compréhensif sur les enfants. Je souhaite leur offrir les outils de communication qui leur permettront de créer des liens solides de confiance avec les enfants et les adolescents. Chaque fois que j’aide une famille à faire face à un problème avec son enfant, je me fixe comme objectif celui de renforcer la relation entre les parents et les enfants.  

Je constate tellement de malentendus entre adultes et enfants. “Elle me provoque ! “ Il me cherche !” « Elle le fait exprès ! “ disent fréquemment les parents. Ils ne comprennent pas les réactions de leur enfant et ne reconnaissent parfois pas celui ou celle qu’ils aiment pourtant profondément.  Et si on écoute les enfants, ils expriment très souvent la peur de ne pas être aimés, acceptés, la peur de ne pas avoir leur place dans la famille. Mais chacun parle un langage différent…Celui des enfants n’est pas toujours facile à décoder. L’enfant ne dit pas qu’il est stressé ou qu’il a besoin d’attention. Et comble de paradoxe, la plupart du temps, sa manière d’exprimer son besoin va être celle qui va bousculer, agacer, voire exaspérer le parent ! Une grande partie de ma mission est de décoder les messages des enfants pour leurs parents. Quand le parent entend le besoin d’amour, d’attention ou autre de son enfant, sa colère s’apaise, mais il ne sait pas toujours comment répondre de la bonne manière. Comment dire en même temps “je t’aime” et “Arrête de me taper!!”, “je t’aime” et “Arrête de sauter sur le canapé!” ?? C’est tout l’art de l’éducation positive: faire passer un message d’amour et de confiance, faire grandir les enfants, tout en canalisant leurs comportements inappropriés. 

Resserrer les liens

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