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Pour ou contre le parc pour bébé ?

Pour ou contre le parc pour bébé ?

Pour ou contre le parc pour bébé ?

Pour ou contre le parc pour bébé ?

Eh bien… ni pour, ni contre le parc pour bébé ! Comme sur beaucoup de sujets en éducation, je suis pour le juste milieu (enfin, « juste » d’après moi !).

Alors avant tout : à quoi sert un parc ?

Pour bébé, le parc sert de refuge : c’est un petit cocon au sein du grand espace de la maison, un endroit restreint dans lequel il a ses repères et peut se concentrer sur des jeux. On obtiendra d’ailleurs le même effet avec un tapis au sol dans un espace bien délimité de la maison. Avant que bébé n’apprenne à marcher, il va pouvoir s’accrocher aux barreaux du parc pour se hisser. Sans parc, un canapé, un fauteuil ou encore une table basse occuperont tout à fait cette fonction !

Pour le parent, le parc offre la sécurité d’un bébé à distance de l’escalier, du poêle, du chien, de la cuvette des toilettes, des prises, bref : de tout ce que l’on n’a pas envie de le voir toucher.

Mais évidemment, le parc a ses limites ! En voici deux exemples :

  • Il réduit les possibilités d’exploration de bébé, qui ne peut pas se déplacer partout dans la maison, et entrave ainsi forcément sa motricité ! Dans ce petit espace, bébé a moins d’occasions de passer par-dessus un coussin, sous une table, de contourner le chat, d’éviter de se cogner, de trouver différents appuis, de tester la moquette, le parquet, le paillasson qui gratte, etc.
  • Au moment de la marche, il est insupportable pour bébé d’y rester alors qu’il découvre la liberté d’explorer toute la maison et d’attraper des objets à une nouvelle hauteur. Le parc deviendra alors un objet de conflit si le parent insiste pour y installer son enfant.

 

À la lecture de ces remarques, beaucoup de parents pourraient penser qu’il ne FAUT donc SURTOUT PAS mettre bébé dans un parc… C’est d’ailleurs un échange avec une maman épuisée qui m’a donné envie d’écrire ce texte. Très concernée par la motricité libre, elle n’avait pas de parc, mais deux enfants, dont une petite de 12 mois. Le moment de la préparation du repas était un grand stress pour elle car sa petite se déplaçait dans toute la maison, loin de son regard et de sa protection : elle faisait donc des dizaines d’allers-retours entre sa cuisine et sa fille. Elle m’avait dit : « Je finis par comprendre les parents qui ont un parc ». Je me suis alors rendu compte que pour elle (et donc certainement pour beaucoup de parents) le parc était totalement diabolisé. Comme si avoir un parc signifiait être de mauvais parents.

J’avais donc envie de vous proposer un juste milieu, ou en tous cas « mon » juste milieu. Bébé toute la journée dans le parc ? Je vous le déconseille vraiment. Mais pourquoi pas dix ou quinze minutes quelques fois dans la journée pour pouvoir sortir une tarte du four, plier du linge (sans qu’il ne déplie tout !), ou juste souffler ? Bébé sera bien dans son parc, si vous êtes à portée de vue et s’il a un jeu, un livre ou un objet à découvrir. Cette option fonctionnera jusqu’à ce que bébé marche.

Autre solution : sécuriser toute la maison de manière à ce que bébé ne trouve aucun danger (produits ménagers ou coupants, prises, escaliers, etc.) dans ses explorations. Pour cela, parcourir votre maison à quatre pattes peut être très utile !

Ou encore, une solution à mi-chemin : délimiter un large espace sécurisé grâce à une barrière de sécurité (il en existe de grandes dépliables), par exemple entre un salon et une cuisine ouverte. Bébé pourra explorer le salon pendant que vous cuisinez (ou buvez un café !).

Et vous quelles solutions avez-vous trouvées pour vivre sereinement la période des premiers déplacements de bébé ?

Happy Nanny version maman : Un été en vacances, nous mangions tous les jours dehors sur une grande terrasse. Il y avait des chiens, des chats, des cailloux, des escaliers, bref : de quoi bien occuper notre bébé ! Nous passions notre temps à l’éloigner des escaliers, à faire reculer les chiens, à lui faire lâcher les cailloux. Le reste de notre famille ne voyait que nos cheveux ! C’était pénible pour tout le monde jusqu’à ce que… nous installions un lit parapluie à côté de la table avec un petit jeu que bébé ne connaissait pas (merci la recyclerie du village) ! Nous aussi, nous étions réticents à limiter la motricité de notre enfant, mais finalement, sur ce court temps, nous pouvions enfin profiter du repas et des convives. Des parents heureux ! Bébé quant à lui était enfin tranquille, les chiens arrêtaient de le renifler et tous les objets à sa portée étaient pour lui : il était lui aussi ravi !

Astuce pour les fratries : lorsque bébé se met à ramper et donc à envahir l’espace du grand-frère ou de la grande-sœur, on peut proposer au grand ou à la grande de se créer une forteresse dans le salon avec des barrières de fortune (fauteuils, chaises, pouf…) pour jouer tranquillement avec des jeux comportant de petites pièces, par exemple. Si vous avez un parc qui n’a pas été utilisé par bébé ou peu, cela peut devenir la fameuse forteresse du grand ou de la grande. À présenter bien sûr comme un truc « cool », sans quoi il y a peu de chance que le grand ou la grande ait envie d’aller dans un parc pour bébé !